La patronne des écologistes Marine Tondelier s'est dite "en colère" et "écœurée" mercredi par la guerre de leadership entre insoumis et socialistes pour proposer un nom pour Matignon, lançant un appel à la reprise immédiate des négociations arrêtées depuis plusieurs jours.
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Appel au compromis
"Je suis en colère, je suis écœurée, j'en ai marre. Je suis fatiguée et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français", a-t-elle déclaré sur France 2 à propos de l'impossibilité de se mettre d'accord sur une candidature du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre depuis le second tour des législatives le 7 juillet. Les socialistes ont refusé la candidature de la présidente de la Réunion Huguette Bello, alors que les insoumis ont rejeté notamment celle de la spécialiste du climat Laurence Tubiana.
"Avec les communistes, on a mis d'exclusive sur aucun nom. Un insoumis, ça nous va. Un socialiste, ça nous va. Un communiste, ça nous va. Un écologiste ça nous va. La société civile, ça nous va", a-t-elle assuré. "Si on attend la pureté de la solution qui est idéale pour chacun, on la trouvera pas", a-t-elle jugé.
Une situation à fabriquer du vote RN ?
"Dans une demi-heure, je serai de retour à mon local. Chacun connaît l'adresse et a mon téléphone", a-t-elle lancé alors que les insoumis ne veulent pas reprendre les négociations avant l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale jeudi. "Si certains n'ont pas envie (de gouverner), ils vont devoir l'assumer. Parce que si on n'y arrive pas, là, on en prend pour dix ans. Les gens, ils vont nous insulter dans la rue", a-t-elle lancé à l'adresse des insoumis.
"Chaque heure, chaque minute de ridicule qu'on offre (...), on est en train de fabriquer du vote RN et ce ne sera pas la peine de venir me chercher avec ma veste verte en 2027 entre les deux tours pour dire 'Au secours, il faut un front républicain' (...) On ne peut pas susciter l'espoir et décevoir autant", a-t-elle prévenu.