Matignon est toujours en ligne de mire pour Jean-Luc Mélenchon. Encore davantage après le bon score réalisé par l'union de la gauche dimanche au premier tour des élections législatives (25,66%, juste derrière la majorité qui comptabilise 25,75%). Un chiffre d'ailleurs contestés par plusieurs cadres de la Nupes qui l'estiment sous-évalué. "Matignon ne s'éloigne pas mais se rapproche", a même assuré lundi le leader de la France Insoumise qui se veut "assez confiant".
En cas de majorité de gauche à l'Assemblée, Emmanuel Macron serait contraint de nommer un Premier ministre issu de cette même majorité. Jean-Luc Mélenchon, l'initiateur de ce mouvement, se pose en candidat naturel.
"Il y a eu une très bonne mobilisation de notre côté"
Il a également réitéré sa demande aux jeunes, qui se sont beaucoup abstenus: "Déferlez, c'est le moment où vous avez les pleins pouvoirs de tout changer". "Je suis déjà fier qu'on soit les premiers dans les catégories précaires, les villes pauvres", s'est satisfait le tribun, en exhortant ses troupes à faire preuve de "ténacité et de constance".
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Jean-Luc Mélenchon a également répondu aux attaques de la macronie sur son programme. "Il y a eu une très bonne mobilisation de notre côté alors il est normal que ceux qui ne s'attendaient pas à ça le vivent mal et disent n'importe quoi", a taclé Jean-Luc Mélenchon, parlant "d'affolement". "Le niveau d'agressivité, de violence verbale, de manipulation nous sert. Les Français n'aiment pas ça", a-t-il jugé.