Tensions diplomatiques avec les Comores, suspension de la destruction d'un bidonville... L'opération Wuambushu à Mayotte connaît de nombreux rebondissements depuis son lancement, lundi dernier. L'État souhaite apaiser l'île, victime de l'immigration illégale et touchée par d'importants faits de violence entre bandes rivales dans le département.
De nombreuses interpellations
"Environ 1.800 policiers et gendarmes ont été envoyés à Mayotte" pour l'opération, indique au micro d'Europe 1, Gérald Darmanin. Malgré les revers depuis une semaine, le ministre de l'Intérieur l'assure : "L'opération a commencé". "L'objectif premier, ce sont les interpellations des criminels qui sèment la mort à Mayotte. Encore dans la nuit de jeudi à vendredi, il y a eu 15 interpellations. Nous avons ainsi fait plus de 25 interpellations sur les 60 que nous devions faire de bandes criminelles, et que nous présentons à la justice. Tout cela en une semaine", se souligne-t-il.
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Et il l'assure : "Les opérations de destructions des bidonvilles sont permises. Il n'y a qu'une opération médiatique qui a été arrêtée par le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Et on a fait appel à Saint-Denis. Mais d'autres bidonvilles sont détruits".
Une opération aménée à durer ?
Et si les tensions entre la France et les Comores, pays voisin de Mayotte, sont importantes, Gérald Darmanin souligne "que pour la première fois dans l'Histoire de la République, il n'y a plus de kwassa kwassa, ces barques qui sont le véhicule de l'immigration illégale entre les Comores et Mayotte".
"Il n'y a plus de passeurs et il n'y a plus de kwassa kwassa qui débarquent, qui partent des Comores vers Mayotte", se félicite-t-il. Et conclut : "Nous continuerons cette opération Wuambushu autant qu'il le faudra. Il n'y a pas de date et on laissera le nombre de policiers et de gendarmes qu'il faut pour que Mayotte redevienne une île normale, classique et magnifique".