Mayotte : réduction d'impôt portée à 75% pour les dons jusqu'à 1.000 euros, annonce Matignon
Quelques jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, Matignon a annoncé que les dons pour venir en aide aux Mahorais ouvriront le droit à une réduction d'impôt de 75% du montant versé. Tous les dons fait entre le 17 décembre et le 17 mais 2025 seront concernés par la mesure.
Les dons jusqu'à 1.000 euros pour Mayotte, touchée par un cyclone dévastateur, ouvriront le droit à une réduction d'impôt égale à 75% du montant versé, a annoncé Matignon mardi dans un communiqué.
"Pour apporter à Mayotte et à ses habitants une assistance rapide et à la hauteur des enjeux humanitaires et sanitaires, les dons et versements effectués à compter du 17 décembre 2024 et jusqu'au 17 mai 2025, ouvriront droit au taux majoré de 75%, dans la limite de 1.000 euros", ont indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué.
Une déduction fixée au départ à 66%
Ainsi, un don de 100 euros entraîne une déduction de 75 euros sur l'impôt sur le revenu. Ces dons et versements doivent se faire "au profit des associations et fondations reconnues d'utilité publique œuvrant sur place à fournir des repas gratuits à des personnes en difficulté, à favoriser leur logement, y compris par la reconstruction des locaux d'habitation rendus inhabitables, ou à prodiguer des soins à des personnes en difficulté, à la suite du cyclone Chido", ont-il ajouté.
Le taux pour des dons à des organismes d'intérêt général ou reconnus d'utilité publique est habituellement fixé à 66%. Il est majoré à 75% dans certains cas, comme pour les dons à des organismes d'aide aux personnes en difficulté ou pour ceux au profit de la Fondation du Patrimoine pour la conservation du patrimoine immobilier religieux.
Appel à la solidarité
La situation de l'archipel, dévasté par le passage meurtrier du cyclone Chido et menacé par une crise sanitaire, a suscité une important vague d'appel aux dons et à la solidarité, alors qu'un bilan partiel atteint déjà 22 morts et 1.373 blessés, selon des chiffres communiqués mardi soir par le ministère de l'Intérieur.
Les autorités redoutent "plusieurs centaines" de morts, peut-être même "quelques milliers" dans le département le plus pauvre de France.