Un sujet qui provoque de nombreux commentaires : le recours aux cabinets de conseil, et plus encore de l'argent dépensé pour les cabinets de conseil, dont McKinsey, dont on a appris qu'il ne payait pas ses impôts en France à l'aune d'un rapport du Sénat. Interrogé sur la nécessité de ces cabinets privés, David Lisnard a affirmé qu'"il ne s'agit pas d'être contre les cabinets de conseil ou pour les cabinets de conseil" puisque selon lui "dans toute entité complexe comme un État, on a besoin de conseils extérieurs et de tiers sachant". Le maire de Cannes et président de l'Association des maires de France, était l'invité de Sonia Mabrouk mercredi matin.
"Il faudra quand même regarder les conditions de conception, d'attribution et d'exécution de ces marchés", a poursuivi l'élu. En ce sens, la question "d'une connivence au sein du cabinet de conseil et de l'exécutif doit être posée" selon David Lisnard.
Le signe de l'"embourbement de l'appareil d'État"
Pour autant, "c'est comme le cholestérol : il en faut, mais pas trop" d'après le maire LR de Cannes. "Ce qui est extrêmement frappant, c'est cette montée exponentielle des cabinets conseils, notamment de McKinsey", a-t-il assuré au micro d'Europe 1. Pour lui, cela révèle plusieurs réalités, notamment "l'embourbement de l'appareil d'État" et "une fausse modernité".
Pour le président de l'Association des maires de France, "ce qui est révélateur dans ces cabinets, c'est qu'il y a de l'assistance à exécution, parce que l'exécutif n'est plus capable" de le faire. David Lisnard affirme qu'"on n'a jamais eu autant recours aux cabinets de conseil", et que dans le même temps, "on n'a jamais eu autant de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires" : "On paye trois fois : en tant qu'usager parce qu'on a un mauvais service, et en tant que contribuable à la fois l'administration et les cabinets de conseil."