Un Yannick Jadot agacé par le jeu de "comédien" d'Emmanuel Macron. Le candidat écologiste à la présidentielle, invité dans l'émission Punchline, a taclé le mea culpa du président Emmanuel Macron mercredi soir dans un entretien télévisé, qui regrettait ses sorties qui ont pu blesser les Français, à l'image de la phrase "Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien", prononcée dans une gare. "Ce moment de contrition, où on le voit à la télé. Il se penche, il regarde ses chaussures, beaucoup d'émotions... C'est surjoué, c'est un peu fake", a affirmé Yannick Jadot au micro de Laurence Ferrari sur Europe 1.
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Une émission "complaisante", qui "ressemblait plus à l'ORTF que 2021"
"Effectivement, il a blessé. Et là, cette émission, au fond, elle visait en début de campagne à purger tous les dossiers négatifs de son quinquennat", a regretté Yannick Jadot, considérant l'exercice comme un rendez-vous de campagne présidentielle entre le président sortant et les Français. L'entretien de mercredi soir était également une émission "complaisante", a jugé le député européen, "qui ressemblait plus à l'ORTF qu'à 2021 en termes de liberté de la presse".
Au-delà de l'entretien télévisé, Yannick Juge a estimé qu'il y a du "mépris dans la politique" du président. Le candidat EELV prend l'exemple de la Convention citoyenne pour le climat, "un sujet qu'il a totalement évacué", affirme-t-il. "La question, ce n'est pas vraiment les petites phrases. Ça, c'est la mousse. La question, c'est la profondeur des politiques publiques qui, au fond, méprisent les Françaises et les Français et méprisent leurs difficultés", a ajouté Yannick Jadot.
"Un exercice de propagande très bien monté"
Et le député européen écologiste de poursuivre : "Le président de la République nous explique, sur la pénibilité du travail, qu'il veut prendre en compte du plus profond de son âme, du plus profond de son cœur, de son émotion, qu'il a découverte à travers d'un film. C'est Emmanuel Macron, président, qui a supprimé tous les critères très importants de reconnaissance de la pénibilité du travail".
Yannick Jadot a enfin taclé le caractère de l'entretien, qui n'est pas allé "au fond des choses. C'est quand même un exercice de propagande très bien monté, très bien scénarisé, très bien coupé, mais ça n'a pas répondu à la réalité des préoccupations des Françaises et des Français."