L'intervention militaire russe en Syrie "permet de comprendre" que "Daech a bénéficié d'une espèce de bienveillance" "tout à fait suspecte" des Etats-Unis et de la Turquie, a estimé mercredi Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de Gauche (PG).
"Des enfants" des interventions américaines. "Je propose qu'on traite les causes, que (les migrants) n'aient pas besoin de partir plutôt que d'essayer de les empêcher d'arriver" en Europe, et notamment "comment arrêter les guerres que nous avons nous-mêmes provoquées. La guerre d'Afghanistan a été provoquée par les Etats-Unis d'Amérique et il y a des vagues d'Afghans. De même la guerre de Syrie, d'Irak sont toutes des enfants de l'intervention nord-américaine et à chaque fois nous les amplifions, nous permettons qu'elles durent", a déclaré M. Mélenchon sur France 2.
"Bienveillance toute à fait suspecte". "Aujourd'hui l'intervention russe permet de découvrir, de comprendre qu'en réalité Daech (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique) a bénéficié d'une espèce de bienveillance nord-américaine, turque, qui est tout à fait suspecte", a-t-il poursuivi. "On voit bien que dans toute ces affaires, il y a des grandes puissances qui de manière très traditionnelle utilisent les guerres locales pour leurs propres enjeux", a ajouté M. Mélenchon.
Position du PG. Le dirigeant du PG avait déjà, le mois dernier, critiqué les frappes et la position françaises en Syrie, prônant de commencer "par discuter avec ceux qui font la guerre, c'est-à-dire notamment avec Bachar al-Assad" et estimant que "l'attitude des Russes (était) beaucoup plus sensée".