"Je ne veux pas affaiblir le PS, je veux le remplacer", a déclaré jeudi à Marseille le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, venu officialiser sa candidature aux législatives dans une circonscription tenue par le socialiste Patrick Mennucci. "Je ne viens pas pour telle ou telle personnalité, je viens pour une raison de politique nationale", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle à Marseille, au cours d'une conférence de presse. "Une cohabitation est en gestation en France, soit avec les Républicains, soit avec nous", a-t-il dit.
"Aucune animosité". L'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, qui couvre une partie du centre-ville de Marseille, lui a valu des accusations de "parachutage", notamment de la part de Patrick Mennucci, qui est candidat à sa propre succession et lui a promis un "affrontement complet". "C'est normal qu'il le prenne mal, puisque j'arrive dans cette circonscription, je n'ai aucune animosité personnelle contre lui, je le connais de longue date, et dans le passé nous avons beaucoup rigolé ensemble, notamment quand nous sommes allés en Chine ensemble", a également déclaré à propos du candidat socialiste Jean-Luc Mélenchon, en parcourant à pied le Vieux-Port, après une rencontre avec le sénateur-maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, avant sa conférence de presse.
Nous ne demandons de passeport à personne.À #Marseille, nous sommes tous des parachutés. Ici, comme partout ailleurs, je suis dans mon pays.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 11 mai 2017
Les circonscriptions n'appartiennent à personne à part leurs électeurs. Ce n'est pas la circonscription de Patrick Mennucci. #Marseille
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 11 mai 2017
"Désolé Patrick". "Mais je ne viens pas ici à cause de sa personne. J'ai lu, il veut la guerre, je ne sais pas où il a trouvé un vocabulaire pareil. Je suis désolé Patrick, je ne viens pas pour toi, voilà. Ni pour, ni contre toi", a-t-il poursuivi. "Marseille m'a mis en tête. Et c'est à moi d'assumer, politiquement, cette situation. Pas seulement à Marseille mais dans le pays. Il y avait comme ça une série de villes ou je me trouvais en tête. Et c'est mon devoir quand je dis 'allez, on va aller au combat, on va se donner pour objectif de former une majorité à l'assemblée nationale et faire une cohabitation', d'être moi-même candidat. Il n'y a pas besoin d'être un aigle en politique pour comprendre ça", a-t-il conclu.