Jean-Luc Mélenchon a répondu avec virulence à Emmanuel Macron, samedi. Le leader de La France insoumise (LFI) a pris la parole au terme d'un rassemblement à Paris contre ce qu'il a appelé un "coup d'État social", faisant référence à la signature, vendredi, des ordonnances modifiant le code du travail. "On a appris que la démocratie, ce ne serait pas la rue. Monsieur le président, il vous reste à consulter l’histoire de France pour apprendre que c’est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE…", a déclaré Jean-Luc Mélenchon entre autres énumérations. Lors d'un entretien à la chaîne CNN, mercredi, le président de la République, Emmanuel Macron, avait déclaré : "La démocratie, ce n'est pas la rue."
"Un bras de fer social." "C'est la rue qui porte les aspirations du peuple français lorsqu'il ne peut les faire entendre autrement", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, soulignant le "courage" de "ce peuple d'entrer dans l'action comme il le fait". "Nous sommes engagés dans un bras de fer social", a martelé le leader de LFI, affirmant : "La bataille n'est pas finie, elle commence". "Ce n'est pas qu'une bataille sociale, c'est une bataille républicaine", a-t-il insisté.
"Nous n'avons pu discuter une seule ligne."Les ordonnances visant à réformer le code du travail ont été particulièrement visées par Jean-Luc Mélenchon : "Nous n’avons pu discuter une seule ligne, une seule virgule, un seul adjectif, sur des milliers de pages qui concernent votre vie quotidienne." "Ces questions sont techniques mais il nous faut tous les apprendre. Ces lois sont techniques, mais elles ont un fond qui peut changer notre vie", a-t-il souligné par ailleurs.
"Une action forte et dense." "Avant la ratification des ordonnances par le Parlement, je souhaite, avec les organisations syndicales, et nous sommes prêts à nous ranger derrière elles, à une action forte et dense", a-t-il lancé, en évoquant la possibilité de "déferler à un million sur les Champs-Élysées".
Appel aux "casserolades". Le député des Bouches-du-Rhône a également invité les participants à la manifestation à organiser dans les jours à venir des "casserolades" pour "empêcher de dormir" ceux qui les "empêchent de rêver". "En attendant le prochain signal qui arrivera sitôt qu'on connaîtra la date à laquelle les ordonnances repassent devant l'Assemblée nationale (…), nous-mêmes ferons des casserolades", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "Vous allez amener des casseroles et faire le plus de bruit possible, là où vous croyez que c'est mieux de le faire."