Marine Le Pen entendait récuser le parallèle entre son parti et Daech. En publiant mercredi les images abjectes de propagande du groupe Etat Islamique sur son compte Twitter, elle a plutôt provoqué l'indignation générale. Jeudi matin, la mère du journaliste américain James Foley, décapité par le groupe djihadiste l'an passé, et dont la dépouille figure sur les clichés diffusés, s'est déclarée extrêmement choquée au micro d'Europe 1.
"Cela renforce Daech". "Je lui demanderais de faire un peu plus attention à nos sentiments. Nous sommes très choqués que des images horribles du meurtre de notre fils soient utilisées publiquement. D'une certaine façon, cela renforce Daech, parce qu'ils ont utilisé la mort de James comme propagande. Alors, réutiliser ces photos sur Twitter, c'est relancer leur propagande et leur façon abjecte de recruter d'autres meurtriers. Je demande à ce que ça cesse", a-t-elle confié.
Une enquête préliminaire pour diffusion d'images violentes a été ouverte par le Parquet de Nanterre. Marine Le Pen a pour sa part assumé son acte et n'avait toujours pas, jeudi, retiré les photos. "Qu'est-ce que je risquerais à montrer la réalité de ce qu'est Daech ?", a demandé la présidente du FN, sur Europe 1.