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Laura Laplaud , modifié à
Entre entre 110.000 et 300.000 manifestants de gauche ont défilé en France samedi contre "le coup de force de Macron" après avoir nommé Michel Barnier à Matignon. Pour Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, il ne s'agit pas d'un "déni de démocratie".

Marine Le Pen tient-elle dans sa main le futur sort du gouvernement ? La cheffe de file des députés RN a démenti dimanche avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon, assurant ne pas être la "DRH" du président de la République. Pourtant, en coulisses, tout laisse à penser l'inverse. 

De quoi agacer les partis du Nouveau Front populaire (NFP) qui ont dénoncé "un déni et un coup de force démocratique" et qui ont manifesté samedi en France. "Ils mentent aux Français. La démocratie s'exprime dans les votes, dans les urnes, à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas leur candidat qui a gagné l'élection de la présidence de l'Assemblée, c'est moi [...] ne parlons pas de déni de démocratie parce que ça entraîne les Français sur une pente qui est dangereuse", a estimé Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.

"Je tiens toujours un langage de vérité et à l'Assemblée nationale, j'ai toujours réussi à travailler avec les socialistes, avec les écologistes, avec les communistes. Donc, pourquoi nous n'y parviendrons pas demain ? Moi je suis confiante. Je sais que nous y arriverons. Il le faut parce que les Français attendent cela", a-t-elle ajouté.

Promesse de censure à gauche

Dans son fief d'Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a fait savoir qu'elle ne censurerait pas Michel Barnier dans l'immédiat, soufflant ainsi le chaud et le froid sur le gouvernement du nouveau Premier ministre. De leur côté, le NFP qui rêvait de voir la gauche arriver à Matignon a promis de censurer le nouveau Premier ministre.

Les Français majoritairement satisfaits de la nomination de Michel Barnier

Selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, l'arrivée de Michel Barnier à Matignon est plutôt bien perçue par les Français : 52% des personnes interrogées se disent satisfaites de la désignation de l'ex-commissaire européen comme chef du gouvernement, après quasiment deux mois d'attente à la suite des élections législatives anticipées. Un résultat similaire à celui de son prédécesseur Gabriel Attal lorsqu'il est entré en fonction (53%) et supérieur à celui d'Élisabeth Borne (47%).