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«Monsieur Retailleau est condamné à être le ministre de la parole», déclare Jordan Bardella

Europe 1 - Mis à jour le . 2 min

Le président du Rassemblement national, invité de La Grande Interview Europe 1/CNews ce mardi matin, a apporté son soutien à Bruno Retailleau face aux propos acerbes du régime algérien à son égard, mais affirme que le ministre de l'Intérieur est "condamné à être le ministre de la parole".

"Ministre de la haine hostile à l'Algérie", "cynique", "ennemi"... En Algérie, le régime et les médias n'ont pas de mots assez durs pour qualifier Bruno Retailleau. Dans un contexte de tensions entre Paris et Alger, notamment depuis l'interpellation de plusieurs influenceurs algériens aux propos hostiles à la France et la détention de l'écrivain Boualem Sansal dans une prison algérienne, le ministre de l'Intérieur est particulièrement ciblé de l'autre côté de la Méditerranée. 

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Invité de La Grande Interview Europe 1/CNews ce mardi, Jordan Bardella a apporté son soutien à Bruno Retailleau, sans pour autant valider totalement l'action du Vendéen en la matière. "Il fait quoi ?" s'interroge même le président du Rassemblement national qui appuie : "Les Français ne se paient pas de mots, ils veulent des actes".

"Les électeurs du RN ont déjà entendu ça 25 fois" 

S'agissant de la circulaire présentée par le ministre de l'Intérieur, il y a 10 jours, censée mettre fin aux "régularisations à tour de bras", Jordan Bardella assure que le compte n'y est pas. "La loi [immigration] votée par Gérald Darmanin était plus dure et nous l'avions votée pour un certain nombre de raisons (...). Ce qu'on attend d'un ministre de l'Intérieur, ce n'est pas qu'il décale de cinq à sept ans la possibilité de régulariser, car cela créerait un appel d'air", estime le patron du RN. 

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Selon lui, il ne faut pas durcir les conditions de régularisation mais "supprimer" purement et simplement "la possibilité d'être régularisé quand on est un clandestin en situation irrégulière sur le sol français". S'il reconnaît que Bruno Retailleau "a eu des mots très durs sur l'aide médicale d'État, c'est à dure sur la gratuité des soins pour les étrangers en situation irrégulière", il considère que le budget 2025 ne remet pas en cause ce dispositif. "Je l'ai entendu exprimer ses inquiétudes sur le port du voile pour les accompagnatrices scolaires. Est-ce que le port du voile pour les accompagnatrices scolaires est remis en question ? La réponse est non", poursuit Bardella. 

Le président du RN reconnaît au ministre de l'Intérieur une forme de "sincérité", mais regrette que, "compte tenu de ce contexte", Bruno Retailleau soit "condamné à être le ministre de la parole". "La musique qu'il joue est très douce à mon oreille et à celles des électeurs du Rassemblement national, mais ces électeurs ont déjà entendu ça 25 fois".