Immigration : «François Bayrou a le courage de nommer ce que ressentent beaucoup de Français», estime Maud Bregeon
La Grande interview Europe 1 - CNews
Romain Desarbres
Invitée de la Grande-Interview Europe 1/ CNews, ce vendredi, la députée "Ensemble pour la République" des Hauts-de-Seine Maud Bregeon est revenue sur le terme très controversé de "submersion migratoire", employé par François Bayrou. Face à Romain Desarbres, elle défend une politique migratoire plus ferme, en réponse à la "demande criante" des Français.
Alors que la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'est dite "gênée" par les propos de François Bayrou sur l'immigration, Maud Bregeon a, au contraire, salué la prise de position du Premier ministre qui, selon elle, décrit parfaitement la situation. "François Bayrou a le courage de nommer ce que vivent au quotidien beaucoup de Français, ce qu'il ressentent", juge-t-elle sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews.
Les élus de gauche, "déconnectés" des réalités
"Il y a besoin d'une reprise de contrôle en matière migratoire", affirme la députée "Ensemble pour la République", qui estime qu'une partie de la classe politique refuse de voir que "les Français demandent davantage d'autorité et de fermeté". En outre, Maud Bregeon s'est dite "étonnée" de l'ampleur des débats et des polémiques au sein de l'hémicycle autour du sujet de l'immigration, alors qu'une majorité de citoyens, "de gauche comme de droite", réclame une reprise de contrôle.
À l'inverse des élus, les électeurs de gauche sont aujourd'hui d'accord avec François Bayrou et sont en faveur de plus d'autorité, "si j'en crois les sondages", souligne-t-elle. "Il faut qu'on soit capable de les entendre", tout horizon politique confondu. Une partie de la gauche française, "déconnectée" des réalités, "tente de nous imposer une forme de dictature morale de la bien-pensance", déplore-t-elle. Quant à l'idée d'organiser une consultation des Français sur l'immigration, prenant la forme d'un référendum, Maud Bregeon est catégorique : "ils se sont déjà exprimés", jugeant qu'il y aurait "une forme d'hypocrisie".
Par ailleurs, la députée va déposer dans les prochains jours une proposition de loi qui permettrait de porter le délai de rétention administrative de 90 à 210 jours, pour les étrangers en situation irrégulière reconnus coupable de meurtre ou de viol. "La France est l'un des pays d'Europe où les délais sont les plus faibles", assure-t-elle, mentionnant le cas de l'Allemagne (18 mois ndlr). "C'est une mesure simple qui j'espère rassemblera largement au sein de l'Assemblée nationale", conclut-elle.