"Je n'ai pas à rougir de ce que j'ai pensé sur ces questions". Le nouveau garde des Sceaux Éric-Dupond Moretti a dû se défendre vendredi sur ses positions envers le mouvement féministe #MeToo, mais aussi le "silence" que lui reproche le numéro trois du parti LR, Aurélien Pradié, sur les violences conjugales. En visite au nouveau palais de Justice de Paris du quartier des Batignolles, dans le 17ème arrondissement, le ministre de la Justice a semble-t-il endossé son ancienne toge d'avocat, le temps de faire son propre plaidoyer devant les caméras.
"J'ai toujours prôné une totale égalité de droit"
"J'ai eu un langage fleuri, je peux plaider coupable, mais c'était dans d'autres fonctions et je n'ai jamais eu de langage sexiste", a-t-il affirmé. "D'ailleurs si vous reprenez mes déclarations, j'ai toujours prôné une totale égalité des droits. Reprenez tout ce que j'ai dit depuis des années, je n'ai pas à rougir de ce que j'ai pensé sur ces questions là", abonde le ministre.
Alors avocat, celui qui fut le conseiller de Georges Tron avait estimé en janvier 2019 dans un interview à GQ qu'il "y a aussi des 'folasses' dans le mouvement #MeToo qui racontent des conneries et engagent l'honneur d'un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux."
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"Tant qu'il n'a pas été définitivement condamné, un homme est présumé innocent"
Interrogé sur l'affaire Darmanin, Éric Dupond-Moretti a rappelé à un journaliste présent pendant la visite qu'il "suit une toute petite règle dans la République, une petite bricole qui s'appelle la Constitution et qui rappelle qu'un homme, tant qu'il n'a pas été définitivement condamné, est présumé innocent. C'est vrai pour lui, c'est vrai pour vous aussi [le journaliste, ndlr], c'est vrai pour moi et ça nous protège tous."