Mouvement des cheminots : "Je pense que les dossiers de remboursement des billets seront ouverts à la fin de la semaine", indique Elisabeth Borne

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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, la ministre de la Transition écologique et solidaire, également en charge des transports, a confirmé la mise en place d'un remboursement plus large que ce que prévoit habituellement le règlement pour les usagers de la SNCF impactés par le droit de retrait des cheminots.
INTERVIEW

À l’issue d’un mouvement social inopiné, la SNCF a indiqué que tous les billets des voyageurs impactés seront remboursés. Un remboursement qui devrait également comprendre tous les frais supplémentaires avec les nouveaux billets, les billets d’avions, ou encore les nuits d’hôtel.

"Il y aura un remboursement des billets, y compris ceux qui habituellement ne sont pas remboursables, et une indemnisation des voyageurs qui ont dû trouver d’autres moyens pour se déplacer", a confirmé lundi au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, également en charge des transports.

"Je pense que les dossiers seront ouverts à partir de la fin de la semaine", ajoute-t-elle. Les trains Ouigo et les TGV doivent circuler normalement lundi après un week-end de fortes perturbations, selon les prévisions communiquées par la SNCF. Toutefois, le trafic pourrait rester aléatoire sur les TER et Intercités. "Il y a encore beaucoup de Français qui vivent des situations très difficiles", s’agace la ministre. "Ça n’est pas acceptable, il faut que le travail reprenne pour arrêter de pénaliser les passagers."

"Ce mouvement est très choquant"

Les syndicats estiment que les cheminots font valoir leur droit de retrait pour dénoncer les conditions de sécurité dans lesquelles ils exercent leur travail, et ce après un accident survenu mercredi soir, lorsqu'un TER a percuté un convoi routier exceptionnel à un passage à niveau dans les Ardennes, faisant 11 blessés. Le Premier ministre et le PDG de la SNCF ont quant à eux estimé qu'il s'agissait d'une grève dissimulée. "Ce mouvement est très choquant. Mettre en difficultés des Français qui veulent partir en vacances ou aller travailler, ça n’est clairement pas ce que l'on attend d’un grand service public !", abonde Elisabeth Borne. "Quand on dit que l’on veut défendre le service public, il faut d’abord penser aux usagers", conclut-elle.