Parmi les principaux enseignements de ces élections municipales 2020, on peut sans conteste citer la claque de La République en marche : le parti du Président, dont c’était la première municipale, ne décroche aucune mairie significative, la faute à une série d’erreurs qui ont annihilé toute chance pour LREM, analysent lundi certains conseillers.
"C'est du gâchis"
Pas une seule grande ville pour La République en Marche. Même à Bordeaux ou Strasbourg, où des alliances auraient pu permettre d’afficher une victoire, ce sont les écologistes qui gagnent. "C'est du gâchis", soupire un conseiller, mais "pas une surprise", pour une membre de cabinet qui l’affirme à Europe 1 : "C’est dur de s’implanter au local."
"Se remettre en question"
La faute notamment à des investitures mal ficelées, à des divisions avec des listes dissidentes comme à Paris; la faute aussi à des alliances avec la droite qui ont brouillé le positionnement du mouvement. "Le parti n’a pas que trois ans", rappelle quand même une ministre, mais déjà, certains veulent que des leçons soient tirées de cet échec. "Quand tu te prends une taule, c’est bien de se remettre en question", explique un cadre du mouvement.
À quelques jours d’un possible remaniement ministériel, la macronie se prépare donc à une réorganisation de ses instances au parti et à l’Assemblée nationale.