L'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a été investi mercredi tête de liste par La République en marche pour les municipales à Paris en mars, a annoncé le parti présidentiel.
Dans cette compétition interne tranchée par une commission nationale d'investiture (CNI), Benjamin Griveaux, réputé grand favori, affrontaient deux autres députés, Hugues Renson et le mathématicien Cédric Villani qui a annoncé son échec peu avant les résultats officiels. "Ce qui était annoncé de longue date est désormais acquis : il est clair que je n'obtiendrai pas d'investiture de l'appareil de LREM", avait déploré dans un tweet le médaillé Fields.
Fidèle à nos valeurs, j’aurai prochainement l’occasion de m’exprimer sur les perspectives qu’il convient à présent d’ouvrir. #VivonsParispic.twitter.com/c8qez7PSSN
— Cédric Villani (@VillaniCedric) 10 juillet 2019
"Benjamin Griveaux est celui qui a le plus convaincu"
Les trois candidats avaient été entendus mardi par les commissaires de LREM. "Lors de son audition, Benjamin Griveaux est celui qui a le plus convaincu", a indiqué la CNI dans un communiqué, en saluant "un diagnostic étoffé des attentes des Parisiens et Parisiennes, réalisé sur la base de rencontres et d'échanges avec plus de 1.000 personnes, conformément à l'ADN d'En marche et à ce que le mouvement attend de ses candidats".
"Il a ensuite détaillé sa méthode de co-construction de son projet pour Paris avec une vision ambitieuse incluant le Grand Paris. Il a montré à la CNI une compréhension et une grande maîtrise des sujets techniques et budgétaires relatifs à une ville de la taille de Paris. Son expérience passée d'élu local a aussi été décisive", a poursuivi cette commission composée de treize membres, dont l'ancien ministre socialiste Alain Richard et la députée Marie Guévenoux.
La CNI salue son "positionnement central"
Ex-porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, 41 ans, avait très tôt fait part de ses ambitions municipales et s'était assuré la fidélité de l'appareil LREM parisien autant que celle d'une partie du gouvernement et de bon nombre de députés macronistes. Cet ancien Strauss-kahnien avait participé à la création d'En marche ! dès 2015, puis avait été élu député de la cinquième circonscription de Paris en 2017.
"Benjamin Griveaux a prouvé sa capacité à rassembler aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Mouvement", a encore considéré la CNI dans son communiqué, qui salue "son positionnement central, son approche pragmatique et ambitieuse de l'écologie et son projet pour Paris".
Benjamin Griveaux tend la main à Villani
"Je mesure l'immense honneur et la responsabilité que m'a fait la commission nationale d'investiture en me désignant candidat", a réagi Benjamin Griveaux mercredi soir devant la presse. "Je veux saluer l'enthousiasme qui a été celui de Cédric Villani dans cette campagne, dire qu'il a sans doute mieux que personne mis l'écologie au coeur de cette pré-campagne et qu'il aura évidemment toute sa place à nos côtés dans l'équipe que je souhaite constituer, en particulier sur ces sujets-là", a encore déclaré l'ancien porte-parole du gouvernement.
"Je souhaite faire toute sa place" à Hugues Renson, a-t-il aussi assuré, disant ne pas "oublier" les candidats qui se sont ralliés à Cédric Villani ou à Benjamin Griveaux : Anne Lebreton, Antonio Duarte, et Julien Bargeton.
"Ma mission, maintenant, c'est de dépasser le seul horizon des marcheurs, le prochain maire de Paris doit être le maire de tous les Parisiens, pas le maire d'un clan", a conclu Benjamin Griveaux.