Les candidats encore en lice pour le second tour des élections municipales, qui auront lieu le 28 juin prochain avaient jusqu'à ce mardi 18 heures pour déposer leurs listes définitives. Dans certaines villes, de nouvelles alliances sont nées, comme entre le candidat LR et LREM à Bordeaux. A Strasbourg, une alliance de dernière minute entre le candidat LREM Alain Fontanel, qui totalisait 20% des voix au premier tour, et le candidat LR, Jean-Philippe Vetter (18% des voix) vient bouleverser le second tour.
D'autant que la gauche, elle, n'a pas réussi à fusionner. Un accord entre la candidate écologiste Jeanne Barseghian (28% des voix) et Catherine Trautmann, maire socialiste de 1989 à 1997, ancienne ministre de la culture (20% des voix), aurait pourtant pu sceller l'élection.
"Des idiots" et "des gourmands"
Comment expliquer cet échec ? "Je déteste qu'on nous prenne pour des idiots et je déteste qu'on veuille tout simplement nous marcher sur la tête", lance Catherine Trautmann. "Mais il ne faut jamais mépriser un adversaire. Donc nous allons continuer, je vais continuer avec la dynamique de ma liste et mes colistiers. Tous m’ont dit 'Catherine nous serons à tes côtés quoi qu’il arrive'."
Du côté du camps des Verts, on se désole des attentes des socialistes, jugés trop gourmands. "Ce qui nous a été opposé sans cesse, c’est de dire que cette fusion ne pourrait se faire qu’à la condition d’un soutien à la présidence de Catherine Trautman à l'Eurométropole. Mais je ne peux pas me voir imposer des conditions pareilles", rétorque Jeanne Barseghian. "On ne peut pas résumer notre avenir, l’avenir de notre ville à une question de places."
Des tensions qui ne peuvent que réjouir le candidat La République en marche, Alain Fontanel, qui totalisait 20% des voix au premier tour de mars. Une fusion à gauche l’aurait achevé. L'alliance avec le candidat LR lui permet de rester tête de liste et d'envisager un second tour sous de meilleures auspices.