Edouard Philippe est en meeting jeudi soir au Havre. Entre deux réunions sur le coronavirus et les motions de censure, le Premier ministre prend le temps d’aller faire campagne dans sa ville pour les prochaines élections municipales. Un sondage paru mercredi le donne à 42%, devant le candidat PCF Jean-Paul Lecoq (25%), l'écologiste Alexis Deck (16%) et le représentant du Rassemblement national Frédéric Groussard (10%). Le 15 mars prochain, le chef du gouvernement joue gros. "Il n’y aucune hypothèse où il n’y pas de second tour", confiait-il récemment.
"Il mène une campagne difficile"
Même si l'avance est plutôt confortable sur le candidat communiste, une union des gauches au second tour pourrait le mettre en danger. Il est en tout cas loin des 52% qui lui avaient permis de l’emporter dès le premier tour aux dernières municipales. Il faut dire que le contexte n'est pas favorable. Le Premier ministre est en pleine réforme des retraites, impopulaire.
Autant d’éléments qui lui font dire que la participation devrait être supérieure à celle de 2014, avec des airs de scrutin national. "Il mène une campagne difficile", reconnaît un de ses proches. "Il a le vent de face : le 49.3 ne peut pas être positif et Le Havre est une ville de gauche". Un de ses amis confie : "S’il gagne, il montre que l'on peut réformer et être réélu, mais s’il perd, il perd tout". Impensable, en effet, de rester à Matignon en cas de défaite.
Tous les candidats au Havre :
Edouard Philippe, LREM
Jean-Paul Lecoq, PCF,
Alexis Deck, EELV,
Frédéric Groussard, RN
Magali Cauchois Lutte Ouvrière
Béatrice Canel-Depitre, Parti animaliste
Guillaume Milert, liste citoyenne