Exclu de La République en marche après avoir dénoncé les conditions de l’investiture de Benjamin Griveaux pour les municipales à Paris, Cédric Villani est arrivé cinquième dans la capitale au premier tour. Malgré tout, il a choisi de maintenir sa candidature dans le 14ème arrondissement, une candidature en solo puisque le mathématicien n’a conclu d’accord avec aucune des forces en présence. "J’ai commencé cette campagne en homme libre et je la conclurai en homme libre", a-t-il voulu assumer mercredi, au micro de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1.
"Je termine cette campagne en dehors des accords d’appareils, fidèle à mes convictions, sans compromission", explique le candidat. Celui qui rêvait de construire à Paris un arc allant "de l’écologie de gouvernance jusqu’à la droite", reconnait avoir échoué. "Quand on regarde la carte de Paris dessinée par le premier tour, on voit une moitié de Paris à gauche, l’autre à droite. Paris reste clivée, et je le regrette." Et d’ajouter : "Parfois on ne réussit pas à convaincre, il faut l’avouer en toute humilité."
Un isolement assumé
Cédric Villani revendique toutefois son isolement politique comme le gage de la sincérité de son engagement. Il a pourtant été sollicité à plusieurs reprises en vue d’un rapprochement, notamment par le parti présidentiel, ou encore Anne Hidalgo, la maire sortante arrivée en tête du premier tour. "Je me suis convaincu que, dans un cas comme dans l’autre, je n’aurais pas pu agir avec indépendance, et au service du projet que j’ai porté", explique-t-il.
Dans le 14ème arrondissement, la maire sortante de gauche Carine Petit est arrivée largement en tête avec 32,85% des suffrages, suivie par la candidate de Rachida Dati, Marie-Claire Carrère-Gée (20,44 % des voix). Cédric Villani se classe à la quatrième position avec 12,09% des suffrages, derrière le centriste Eric Azière (15,67%). "Le 14e arrondissement, celui dans lequel je vis, incarne tous les enjeux pour lesquels je me suis battu", conclut Cédric Villani.