L'ancienne ministre PS Najat Vallaud-Belkacem, éloignée de la politique depuis la défaite des socialistes en 2017, a apporté dimanche son soutien à la liste PS/Place Publique, en disant son "espoir" pour la reconstruction d'une gauche fracturée.
"Je me félicite que la social-démocratie, qui partout en Europe a vu la mort de très près, commence enfin à se rénover. Le chemin sera long mais l'espoir renaît", a-t-elle déclaré lors d'un meeting à Paris. "Le moment est difficile et il n'est pas sans risque, mais il est aussi plein d'espérance", a estimé Najat Vallaud-Belkacem, car "nous prenons enfin la pleine mesure de l'urgence écologique et nous avons décidé d'en faire [...] le cadre intellectuel, moral et politique dans lequel nous voulons réinventer notre combat contre les inégalités et pour la justice social et redéfinir un humanisme de notre temps."
"Reconstruire l'unité de la gauche"
Najat Vallaud-Belkacem, première femme à avoir exercé la fonction de ministre de l'Education nationale, est désormais directrice générale déléguée de l'institut Ipsos. Elle a rendu un hommage appuyé à l'essayiste Raphaël Glucksmann, fondateur de Place Publique et tête de la liste, à laquelle les sondeurs attribuent environ 5% des intentions de vote aux élections européennes de dimanche prochain 26 mai. "Je sais les efforts, le travail, les sacrifices que tu as faits pour essayer de reconstruire l'unité de la gauche - il faut bien le dire, assez largement contre elle-même", a-t-elle dit : "Ce que tu as accompli est extraordinairement précieux, impensable il y a quelques mois à peine".
Avant Najat Vallaud-Belkacem, plusieurs poids lourds du PS se sont succédé ces derniers jours pour soutenir la liste menée par Raphaël Glucksmann, dont l'éventuel échec à atteindre le seuil de 5% permettant d'avoir des élus serait un nouveau coup dur pour la gauche de gouvernement, deux ans après le score de 6,4% obtenu par son candidat Benoît Hamon à la présidentielle de 2017. La maire de Paris Anne Hidalgo - de nouveau présente dimanche - puis les anciens ministres Christiane Taubira, Bernard Cazeneuve ont ainsi participé à des meetings, avant Martine Aubry mardi.