Nathalie Arthaud : "Mélenchon n'a pas la volonté de combattre le grand capital"

Nathalie Arthaud était l'invitée d'Europe nuit lundi.
Nathalie Arthaud était l'invitée d'Europe nuit lundi. © EUROPE 1
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T.M. , modifié à
Invitée d'Europe nuit lundi, la candidate Lutte ouvrière s'en est pris à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, deux de ses adversaires à la présidentielle.
INTERVIEW

Au lendemain de son grand meeting de campagne à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, qui a réuni 3.500 personnes, Nathalie Arthaud continue à lutter contre "la grande bourgeoisie", représentée selon elle par les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle.

Le Pen, Fillon, Macron, Hamon, Mélenchon, "un vote inutile". "Voter pour Le Pen, Fillon, pour Macron, Hamon ou même pour Mélenchon, c'est faire un vote inutile", estime-t-elle sur Europe 1. "C'est tendre le bâton pour se faire battre, parce que c'est tomber dans ce piège qui consiste à remettre son sort dans la main d'un futur président de la République alors même que l'on sait qu'une fois arrivés au pouvoir, ces gens-là vont se mettre aux ordres d'une minorité capitaliste qui domine l'économie". La candidate Lutte ouvrière, créditée en 2012 de 0,56% des suffrages, s'en prend donc aussi à Jean-Luc Mélenchon : "Il n'a pas cette volonté de combattre le grand capital, ces groupes capitalistes et bancaires", accuse-t-elle notamment.

Entendu sur europe1 :
Arrivés au pouvoir, ces gens-là vont se mettre aux ordres d'une minorité capitaliste qui domine l'économie.

Marine Le Pen "prône la guerre entre les pauvres". Autre cible de ses attaques : Marine Le Pen, "une héritière, une bourgeoise, qui défend ce monde et cet ordre capitaliste", assène Nathalie Arthaud. "Bien sûr qu'elle veut les votes des ouvriers, elle est démagogue. D'ailleurs dans son discours, elle ne met jamais en cause les véritables responsables du recul de la condition ouvrière, qui sont les licencieurs, qui sont à la tête de ces grands groupes capitalistes qui restructurent en permanence, qui suppriment des centaines de milliers d'emplois, qui aggravent les cadences et font reculer les conditions de travail", continue-t-elle au micro d'Europe 1. "Jamais elle ne les accuse eux. Elle prône la guerre entre les pauvres. C'est un véritable piège pour le monde ouvrier", conclut la candidate d'extrême gauche.