Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée du Club de la presse lundi. 1:25
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T.M. , modifié à
Nathalie Kosciusko-Morizet, à qui il manque encore plusieurs parrainages pour être candidate à la primaire de la droite et du centre, dénonce sur Europe 1 une campagne "inéquitable".
INTERVIEW

Le compte à rebours est lancé. Nathalie Kosciusko-Morizet a jusqu’à vendredi pour recueillir les quelques parrainages qui lui manquent pour être candidate à la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017.

"Je suis proche du but". Pour pouvoir participer à la primaire, les candidats doivent en effet réunir avant le 9 septembre les parrainages de 250 élus dans 30 départements, dont 20 parlementaires, et de 2.500 adhérents du parti. La députée LR de l’Essonne n’a quant à elle pour l'instant que 16 parrains parlementaires, et plus d’une centaine d’adhérents manquent encore à l’appel. "Depuis le début de l’été, je fais les marchés, les mairies, les apéros avec les militants et les élus pour les mobiliser sur des projets", assure-t-elle au micro d’Europe 1. "J'ai bien avancé, je suis proche du but, mais on y est pas encore", reconnaît l’ancienne candidate à la mairie de Paris.

"Le système actuel n’est pas équitable". "Le système actuel n’est pas équitable, car certains avaient accès au fichier des militants", regrette Nathalie Kosciusko-Morizet en visant notamment Nicolas Sarkozy. "Ce n’est pas équitable", répète-t-elle à l’envi. "Du coup, je suis allé arracher les parrainages avec les dents. Mais je fais le boulot à la place du parti. Et si j’atteins l’objectif, je l’aurais vraiment fait sans l’aide du parti."

Entendu sur europe1 :
Un débat avec six ou sept hommes ne donnerait pas une image furieusement moderne du parti.

"Être une femme, pas le premier argument que je veux mettre en avant". Plus qu’un feuilleton, cette course aux parrainages est devenu un véritable enjeu. Car si NKM n’est pas candidate, il n’y aura aucune femme parmi les concurrents. "Le fait d’être une femme, ce n’est pas le premier argument que je veux mettre en avant", affirme-t-elle. "Je mets en avant mes idées, cette sensibilité politique singulière qui existe à l’intérieur de la droite et du centre et qui n’est pas représentée par ailleurs dans la primaire. Beaucoup de mes parrains ne sont d’ailleurs pas forcément d'accord avec mes idées, mais cette sensibilité existe." "Ce n’est pas un argument que je rejette non plus", continue la députée. "C'est une réalité qu'un débat avec six ou sept hommes ne donnerait pas une image furieusement moderne du parti."

Bygmalion : "pas une chance pour la campagne de Nicolas Sarkozy". Quant à savoir si l’affaire Bygmalion, dans laquelle est empêtré Nicolas Sarkozy, risque de nuire à la campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet affirme ne pas avoir envie "que la primaire porte sur ces questions". "Chacun a le droit à la présomption d'innocence. Maintenant, c’est évident que ce n’est pas une chance pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Ce sont les électeurs qui vont trancher", ajoute-t-elle. Des électeurs qu’elle espère d’ailleurs nombreux : "S'il y a peu de Français qui viennent voter à la primaire, le candidat, quel qu’il soit, n'aura pas la même légitimité pour rassembler la droite et le centre et pas la même dynamique pour aller gagner l’élection présidentielle. Et même s’il la gagnait, il n’aurait pas derrière la même force pour pouvoir transformer la France".