Les routes d'accès à Notre-Dame-des Landes seront libérées "d'ici la fin de la semaine prochaine", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui souhaite que cela se fasse "par la discussion et la négociation" plutôt que par la force.
Réouverture des routes dans une semaine. "Nous souhaitons libérer les routes. Ça ne peut pas tarder, ce sera (fait) d'ici la fin de la semaine prochaine", a déclaré le ministre sur CNews. Les occupants de la zone de Notre-Dame-des-Landes ont annoncé mercredi leur volonté de rouvrir les routes, après l'annonce par le Premier ministre Edouard Philippe de l'abandon du projet controversé d'aéroport, tout en exprimant leur "refus de toute expulsion".
Si les opposants ne libéraient pas les routes, "nous le ferons, bien évidemment", a affirmé Gérard Collomb : "Mais nous préférons le faire par la discussion et la négociation plutôt qu'en envoyant un certain nombre d'engins qui le feront à leur place".
"Faire en sorte que ces lieux deviennent normaux ". "Ce que nous voulons assurer dans un premier temps, c'est la circulation sur les routes, faire en sorte que ces lieux deviennent normaux et ensuite nous donnons deux mois, le temps de la trêve hivernale [pour que les occupants zadistes évacuent les lieux]. Nous positionnons un certain nombre de forces dans le temps de manière à pouvoir contrôler ces lieux sur deux mois, trois mois, quatre mois, le temps qu'il faudra pour pouvoir arriver à pacifier", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
L'abandon ? Une question de coût. Interrogé sur le choix du gouvernement, Gérard Collomb a évoqué une question de coût, affirmant que "sur l'ensemble du projet, c'est environ 400 millions d'euros en moins par rapport à ce qu'on aurait dû engager si on avait fait [l'aéroport de] Notre-Dame-des-Landes".
Après des années de controverse, l'exécutif a annoncé mercredi l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, malgré des décisions de justice et une consultation locale favorables, au profit d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Edouard Philippe a donné "jusqu'au printemps" aux "squatteurs" pour quitter la "zone de non droit" de Notre-Dame-des-Landes.