"Nous avons tous le cœur serré", a déclaré Manuel Valls, vendredi sur France 2. Au lendemain de l'attaque qui a coûté la vie à au moins 84 personnes, à Nice, le Premier ministre a jugé que le chauffeur du camion meurtrier était "un terroriste, sans doute lié à l'islamisme radical d'une manière ou d'une autre." "Il faut que l'enquête puisse avancer. Nous verrons quelles sont les complicités et les liens avec des organisations terroristes", a-t-il poursuivi. Un peu plus tôt, le procureur de Paris, François Molins, avait indiqué que seule l'enquête indiquerait si le tueur avait "d'éventuels liens avec les organisations criminelles terroristes islamistes".
Pas de "faille" dans le dispositif de sécurité. Appelant à "l'unité nationale", Manuel Valls a jugé "légitimes" les questions soulevées autour du dispositif de sécurité mis en place à Nice. "J'en ai assez qu'on remette en cause les forces de sécurité, les policiers, les services de renseignement", a cependant estimé le chef du gouvernement, pour qui il n'y a pas eu de "faille". "Quinze projets d'attentat ont été évités au cours de ces trois dernières années", a souligné le Premier ministre, rappelant également que le dispositif de sécurité pour le feu d'artifice du 14-Juillet était "le même" que lors du carnaval de Nice et que celui de l'Euro de football qui s'est en partie déroulé dans la ville de la côte d'Azur.
"Nous allons gagner cette guerre". "Nous avons toujours dit (...) la vérité sur le terrorisme", a affirmé Manuel Valls. "Il y a encore quelques jours, je disais qu'il y aurait des victimes innocentes. Le terrorisme nous a déclaré la guerre et cette guerre, nous la menons en Irak, en Syrie", a-t-il détaillé, rappelant que la France allait "renforcer les moyens de la coalition" dans les jours à venir. "J'ai la conviction que nous allons gagner cette guerre contre le terrorisme", a martelé le Premier ministre. "Mais nous pourrons connaître des répliques, il y aura sans doute à nouveau des victimes innocentes."