Nicolas Dupont-Aignan persiste dans sa stratégie autonome à la droite de la droite. Le souverainiste, invité d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, mardi, donne les raisons pour lesquelles il ne s'était pas allié avec Marine Le Pen pour les élections européennes.
Le "faux duel" qu'il veut combattre
"Je n'ai pas refusé l'alliance", précise-t-il d'abord. "On a eu des discussions, ça n'a pas abouti." De plus, met-il en avant, "c'est une élection à un tour proportionnel et donc le petit match que veut nous imposer Emmanuel Macron entre lui et Marine Le Pen pour rééditer 2017 [et] refaire en 2022 l'impasse de 2017" n'est pas souhaitable, selon lui.
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Un choix à rebours de son engagement pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017, lorsqu'il avait soutenu Marine Le Pen au point d'être son Premier ministre désigné en cas de victoire. Cette fois-ci, avance-t-il, "je veux qu'on évite l'élection d'Emmanuel Macron et de rendre les Français prisonniers de ce duel. Une élection en milieu de mandat, à un tour, permet aux Français d'avoir le choix et de ne pas les enfermer dans un faux duel".
Passe difficile dans les sondages
À l'heure actuelle, difficile pour le président de Debout la France de contrer ce duel annoncé entre La République en marche et le Rassemblement national, respectivement crédités selon un sondage BVA pour Europe 1 lundi de 24% et 21% des intentions de vote. La liste de Nicolas Dupont-Aignan, elle, stagne à 5% des intentions de vote, tandis que la liste Les Républicains menée par le philosophe François-Xavier Bellamy recueille 12%.