Nicolas Sarkozy a été renvoyé en correctionnelle dans l’affaire dites des "écoutes". À l’Assemblée nationale, dans un contexte post-électoral difficile, la droite a tenté de voler à son secours, parfois mollement.
Il faut dire que le nom du futur président des Républicains alimente plus volontiers les conversations que le sort de Nicolas Sarkozy. "On n’a pas à être comptable du passé", lâche un député LR. De quoi faire monter au créneau quelques sarkozystes historiques, comme l'élu du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle : "Ce n’est pas la première fois que l’on évoque des affaires autour de Nicolas Sarkozy. À chaque fois, ça s’est terminé par un non-lieu ou il a été blanchi", relève-t-il.
"Je note que certaines des pièces ont été récupérées de manière étrange. J’espère que la justice aura la même dureté sur ces points que celle qu’elle a avec le principal prévenu", souligne le Vauclusien Julien Aubert, dans une allusion aux écoutes téléphoniques qui ont permis de révéler des soupçons de corruption.
"Les merdes volent en escadrille"
Une constante, en tout cas : la droite n'a pas besoin de ça, en pleine secousse depuis son score historiquement bas aux élections européennes. "Il y a un président de la République, il y a quelques années, qui disait : 'les merdes volent en escadrille'", lâche Philippe Gosselin, le député de la Manche, en citant une phrase attribuée à Jacques Chirac. "C’est vrai qu'on a l’impression que le porte-avions n'est pas très loin, et que les escadrilles décollent par vagues régulières…" D'autant que pour ceux qui l'espéraient, ce nouvel épisode judiciaire éloigne encore un peu plus l’hypothèse d’un retour en politique de Nicolas Sarkozy.