La juriste et membre du Conseil constitutionnel Nicole Belloubet a été nommée mercredi ministre de la Justice et garde des Sceaux à la place de François Bayrou, démissionnaire, dans le cadre du remaniement ministériel post-législatives. Âgée de 62 ans, cette ex-élue locale PS, jusque là inconnue du grand public, avait été nommée au Conseil constitutionnel en 2013.
#SON ÉTAT CIVIL
Date et lieu de naissance. Nicole Belloubet est née le 15 juin 1955 à Paris.
Situation familiale. Elle est la veuve de Pierre-Laurent Frier, professeur de droit public à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, décédé en 2005.
Signe particulier. Nicole Belloubet a été nommée en mars 2013 membre du Conseil constitutionnel par le président du Sénat de l'époque, Jean-Pierre Bel (PS), en théorie pour neuf ans. Elle est ainsi la première femme professeure de droit à devenir une "Sage". Elle quitte dorénavant ce siège en étant nommée ministre.
#SES COMPÉTENCES
Son cursus scolaire. La nouvelle ministre de la Justice est diplômée en droit public et en histoire du droit. Elle a notamment un doctorat d'État en droit public et est agrégée de droit public.
Son expérience politique. Celle qui se définit comme une "Aveyronnaise pur sucre" a un long passé au Parti socialiste. De 1989 à 1996, Nicole Belloubet fait une incursion en politique en devenant conseillère municipale à Saint-Rémy-les-Chevreuses, dans les Yvelines. En 2008, elle devient première adjointe au maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, avant de s'asseoir, de 2010 à 2013, dans le fauteuil de première vice-présidente du Conseil régional de Midi-Pyrénées, un bastion de la gauche socialiste. Elle abandonne son mandat politique en 2013 en entrant au Conseil constitutionnel.
Son expérience professionnelle. Professeur des universités en droit et directrice de recherche, Nicole Belloubet a passé l'essentiel de sa carrière dans l'éducation nationale. Elle a enseigné le droit dès le début des années 1990 à l'université de Paris-I puis à celle d'Evry-Val d'Essonne et enfin à Sciences Po Toulouse. Elle a aussi été rectrice de l'Académie de Limoges puis de Toulouse, de 1997 à 2005.
Elle met un pied dans l'univers ministériel en 2001 après avoir été chargée par le ministre de l'Éducation Jack Lang d'un rapport sur les violences sexuelles à l'école, puis d'un rapport sur l’avenir des lycées. Elle préside à ce titre de 2000 à 2005 le Comité interministériel de pilotage pour la promotion de l'égalité des sexes dans les systèmes éducatifs.