Nathalie Kosciusko-Morizet est sans doute l’une des candidates à la primaire de la droite les plus centristes. De là à l’imaginer faire alliance avec Emmanuel Macron, le très social-libéral ancien ministre de l’Economie, il y a un pas que la députée de l’Essonne se refuse à franchir. "Il y a des choses intéressantes dans ce que dit Macron. J’ai parfois retrouvé des choses que j’avais pu dire. Après, il y a deux problèmes", a expliqué lundi dans la Social Room d’Europe 1 NKM.
(A partir de de 4'25'')
"Il y a plein de sujet dont il ne parle pas". Le premier, c’est qu’en dehors de l’économie, Emmanuel Macron n’a pas été audible sur d’autres sujets. "Il y a plein de sujet dont il ne parle pas. La France, c’est un tout. C’est la société, c’est l’économie, c’est la sécurité, c’est la diplomatie", a-t-elle expliqué.
"Il ne suffit pas de parler". L’autre problème tient au bilan d’Emmnauel Macron. "On est là pour faire des choses. Macron a tenu des discours intéressant, mais son bilan sur cinq ans, parce qu’il a été à la fois secrétaire général adjoint de l’Elysée et ministre de l’Economie, est faible", a affirmé Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je prends un exemple, en tant qu’élue parisienne. Moi, à Paris, j’étais pour la liberté d’ouverture de tous les commerces le dimanche. Sa loi sur l’ouverture le dimanche est pâlotte, après nous avoir expliqué que c’était la révolution. Il ne suffit pas de parler, quoi", a-t-elle conclu.