Emmanuel Macron 1:28
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Arthur de Laborde // Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
En début de semaine, Marine Le Pen avait dénoncé un coup d’État administratif en soupçonnant Emmanuel Macron de vouloir profiter du conseil des ministres, ce mercredi, pour effectuer une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation. Ce que le président de la République n’a pas fait, mais il ne renonce pas à cette idée dans le futur.

Lors du dernier Conseil des ministres ce mercredi, avant le second tour des élections législatives, de nouvelles nominations ont été adoptées. Philippe Tireloque, inspecteur général des services actifs de la police nationale, est nommé directeur des services actifs de la police nationale et directeur national de la sécurité publique. Prisca Thevenot a également annoncé la nomination de Jérôme Harnois, administrateur de l’État du grade transitoire, au poste de préfet de la Charente.

Le président de la République a repoussé sa décision

Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron a bien l’intention de procéder à de nouvelles nominations stratégiques : préfets, patron de la gendarmerie ou encore de la police. Mais face à la pression, le Président a repoussé sa décision. Il fait le choix de prendre son temps, en raison notamment de la tentative de barrage anti-RN qui a conduit aux désistements de plus de 210 candidats de la macronie et du Nouveau Front populaire.

Le chef de l’État reste convaincu qu’il sera en mesure de nommer un gouvernement technique bâti sans les insoumis, mais avec une large coalition allant des LR aux communistes, avec à sa tête une personnalité de l’aile gauche de con camp. Dans cette perspective, pour Emmanuel Macron, il n’est plus urgent de procéder à des nominations à des postes clefs.

À ses yeux, il serait désormais plus important d'attendre les résultats du deuxième tour. Et si le RN venait à obtenir la majorité absolue, le président a l’intention d’acter des mouvements d’ampleur lors du conseil des ministres prévu lundi matin. De quoi ouvrir la voie à une réorganisation des administrations et des préfectures pour neutraliser l’éventuelle arrivée au pouvoir d’un gouvernement Bardella.