Franck Riester était l'invité de la matinale d'Europe 1, samedi matin (photo d'archives). 1:33
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Invité d'Europe 1, samedi matin, le ministre de la Culture a martelé la volonté de ne pas "confondre vitesse et précipitation" dans la rénovation de la cathédrale. 
INTERVIEW

Déjà engagé pour l'inauguration d'un musée, Franck Riester n'assistera pas à la première messe organisée à Notre-Dame depuis l'incendie survenu mi-avril, samedi à Paris. "C'est un beau symbole, ce sera en tout petit comité et on peut bien le comprendre : il y a encore des questions de sécurité majeures", a cependant commenté le ministre de la Culture, samedi matin sur Europe 1, avant de faire le point sur la restauration du monument symbolique de la capitale. 

"La voûte est encore très fragile"

"Pour l'instant, en gros 80 millions d'euros ont été versés", détaille Franck Riester, soulignant que les promesses de dons sont près de dix fois plus importantes. "Ce qu'il faut retenir comme chiffre c'est ces 350.000 donneurs, 850 millions d'euros." Cela suffira-t-il à la rénovation de la cathédrale ? "On ne peut pas le dire, nous ne sommes encore dans des travaux de sécurisation. La voûte est encore très fragile", répond le ministre. Après "un état des lieux sanitaire exact", le montant nécessaire sera connu "dans quelques mois". 

Une incertitude qui vaut aussi pour la durée exacte du chantier, admet le ministre de la Culture. "On ne veut absolument pas confondre vitesse et précipitation. Le président de la République a eu raison de donner un objectif (celui d'une reconstruction en cinq ans, ndlr), une ambition qui permet une mobilisation très forte de tous les acteurs. Mais bien évidement, ce qui compte in fine c'est la qualité de la réalisation. Ça ne veut pas dire qu'à cinq ans pile, nous aurons forcément les travaux de finis dans leur intégralité."

Un appel aux étudiants en architecture

"Ça veut peut être dire qu'on pourra ouvrir plus tôt pour les fidèles et pour les touristes l'intérieur de Notre-Dame de Paris, et peut-être qu'il y aura des travaux de restauration extérieurs et des abords qui finiront après", illustre encore Franck Riester. "Ce qui compte, c'est que tout le monde se mobilise pour que, à bon rythme, on puisse restaurer Notre-Dame de Paris."

Quant à la flèche effondrée dans l'incendie, la décision de la reconstruire comme l'ancienne ou en ajoutant une touche de modernité sera prise "dans quelques mois", selon le ministre de la Culture, qui rappelle qu'un concours d'architectes va être organisé pour l'occasion. "J'invite tous les étudiants en école d'architecture à réfléchir à la possibilité d'apporter un geste architectural nouveau", incite Franck Riester.