Pour terminer sa visite aux États-Unis, Emmanuel Macron a choisi de parler… aux Français. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision TF1 ce samedi, le président de la République est revenu sur les sujets brûlants en France. En première ligne, l'insécurité énergétique. L'Hexagone, confrontée aux difficultés d'EDF à redémarrer ses réacteurs nucléaires à l'arrêt pour maintenance, s'inquiète de l'arrivée de l'hiver. "Pas de panique", explique le président lors de l'interview, ajoutant qu'en baissant notre consommation de 10%, le pays devrait passer l'hiver sans de trop grosses difficultés.
Le système de répartition "en danger"
Autre sujet d'actualité, la réforme des retraites, dont le projet de loi doit être présenté mi-décembre. Alors que les négociations avec les partenaires sociaux sont en train de s'achever, Emmanuel Macron, dans les pas des Élisabeth Borne vendredi, affirme qu'il ira au bout de la réforme. Pour le moment, pas d'indication précise sur l'âge légal de départ, que le chef de l'État veut faire reculer.
Ce serait, selon ses engagements de campagne, à priori jusqu'à 65 ans. Mais les syndicats ne désespèrent pas de l'abaisser, en jouant notamment sur la durée de cotisation. "Nous devons faire cette réforme", insiste néanmoins le chef de l'État. "Je vais vous dire pourquoi. Parce que si on ne la fait pas, on laisse le système de retraite par répartition en danger."
"Nous avons de la marge"
"Toutes les études sérieuses le montrent. Et donc, le seul levier que nous avons, c'est de travailler un peu plus longtemps. Et il se trouve que quand on compare la France avec tous ses voisins, nous avons de la marge", ajoute-t-il.
Outre la hausse de l'âge légal de départ, le projet de loi prévoit également un minimum retraite à 85 % du Smic net, soit 1.200 €, ainsi que la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants. Emmanuel Macron, ouvert à la discussion avec les syndicats, considère dans le même temps avoir fait de cette réforme un argument de campagne et que le sujet est donc tranché avec sa réélection en avril dernier.