Le mouvement de grève des raffineries continue de s'amplifier en France et vient déstabiliser le gouvernement, qui craint de voir le renouveau des Gilets jaunes apparaître cet automne. Pour Manuel Bompard, député La France insoumise, la comparaison avec "un mouvement de type Gilets jaunes n'est pas la comparaison la plus juste". "Par contre, je pense qu'on est à l'aube d'un mouvement social d'ampleur parce qu'il y a des revendications légitimes qui s'expriment, peut-être de manière sourde dans le pays, depuis maintenant plusieurs mois qui n'ont pas été satisfaites", a-t-il déclaré sur Europe 1 vendredi.
Un Smic à 1.500 euros net par mois ?
"Le gouvernement a refusé pendant l'été, par exemple l'augmentation des salaires, l'augmentation du Smic que nous réclamions", a poursuivi le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône qui regrette que le gouvernement, face à l'inflation, n'augmente pas le Smic à 1.500 euros net par mois.
"Aujourd'hui, est-ce que vous pouvez vivre avec un Smic dans ce pays ?" a questionné Manuel Bompard sur Europe 1. "Je ne le crois pas. Donc c'est normal quand on n'obtient pas par la négociation des revendications qui sont légitimes, c'est normal de pouvoir se mettre en grève."
"Le gouvernement a choisi la brutalité"
"Pour le reste, si le mouvement se propage dans d'autres secteurs, c'est aussi parce que le gouvernement a choisi la brutalité, le passage en force, la réquisition, les entraves au droit de grève et les salariés d'un certain nombre de secteurs n'acceptent pas cette situation et sont [donc] solidaires des raffineurs de TotalEnergies", a-t-il conclu.