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Yanis Darras , modifié à
Sylvain Maillard, député Ensemble de Paris, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mardi matin. Au micro de Florian Tardif, il est revenu sur la difficulté de constituer un nouveau gouvernement et appelle les socialistes à la responsabilité, tout en prévenant qu'un gouvernement NFP "sera censuré" dès le lendemain. 

Emmanuel Macron cherche encore son nouveau Premier ministre. Après plusieurs rencontres la semaine dernière avec les différents blocs de la nouvelle Assemblée nationale, le chef de l'État a annoncé écarter l'idée d'un gouvernement du Nouveau Front populaire, pourtant première force de l'hémicycle avec environ 180 députés. Emmanuel Macron a appelé désormais le Parti socialiste, les Écologistes et les Communistes à discuter avec les autres formations politiques pour former un gouvernement. Une demande déjà refusée par le patron du PS, Olivier Faure

 

Créer une majorité alternative

Invité ce mardi matin de La Grande interview, le député Ensemble de Paris Sylvain Maillard l'assure : "Le président de la République cherche un Premier ministre qui est capable de construire une majorité et qui ne va pas être censurée le lendemain. La difficulté, elle est là", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"Nous avons fait un pacte d'action, les députés Ensemble pour la République, un pacte d'action qui propose, des Républicains jusqu'aux socialistes, de construire une majorité alternative. On serait un peu plus de 280 députés, ce qui nous permettrait d'asseoir un gouvernement pour les trois prochaines années", poursuit-il. 

Une question de temps avant de voir disparaître le NFP ?

Mais l'annonce de ne pas nommer un Premier ministre des rangs du Nouveau Front populaire, exaspère à gauche. La France insoumise a ainsi annoncé vouloir présenter une motion de destitution contre Macron. Pourtant, pour Sylvain Maillard, il était impossible d'avoir un gouvernement NFP. "Si le projet du Nouveau Front populaire arrive au pouvoir, si des ministres insoumis arrivent au pouvoir, dès le lendemain, nous les censurons".

"Le projet du Front populaire placera la France en faillite", poursuit-il, estimant que la fragmentation de cette alliance n'est qu'une question de temps, à l'image de ce qu'avait été la Nupes un an plus tôt. "J'appelle les socialistes à être raisonnables en leur disant que leurs électeurs leur ont envoyé un message. Et ce message, c'est de porter des mesures. Et pour le faire, il faut être au gouvernement", conclut-il, invitant une nouvelle fois le parti à rejoindre le projet de coalition du parti présidentiel.