Nouveau gouvernement : Jean-Luc Mélenchon menace les socialistes de «continuer le NFP sans eux»
A la veille de nouvelles consultations politiques à l'Elysée, la France insoumise a dénoncé une "trahison" des socialistes s'ils rejoignaient le futur gouvernement. Jean-Luc Mélenchon a également pointé du doigt la "méthode brutale" du patron du PS Olivier Faure.
Si les socialistes concluent un accord avec Emmanuel Macron pour former un gouvernement, "le Nouveau Front populaire continuera sans eux", a prévenu dimanche le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, dénonçant la "méthode brutale" du patron du PS Olivier Faure.
"Faure ne décide pas tout seul"
"Nous ne soutiendrons aucun autre gouvernement que celui du Nouveau Front Populaire", réaffirme le tribun insoumis dans un entretien aux journaux italien et espagnol, La Reppublica et El Pais. "Faure ne décide pas tout seul", ajoute-t-il, fustigeant la démarche du Premier secrétaire du PS, qui a rencontré vendredi le chef de l'Etat pour lui proposer des "concessions réciproques".
"Nous avons été mis devant le fait accompli", déplore Jean-Luc Mélenchon, dénonçant la "méthode extrêmement brutale" et "personnelle" d'un Olivier Faure qui "veut être Premier ministre pour la gauche" alors que "son parti à fait 1,67% à l'élection présidentielle" de 2022.
Le leader socialiste "a une surévaluation de lui-même" et "il passe son temps à essayer de contenter (l'ex-président François) Hollande ou d'autres courants de son parti", insiste l'Insoumis, pour qui le PS est "une sorte de petite quatrième République installée avec son camping au milieu de la cinquième".
"Nous refusons de trahir nos électeurs pour des postes"
Propos peu amènes qui attestent d'une rupture entre les deux principales forces de l'alliance de gauche. Et si les socialistes forment un gouvernement avec les macronistes voire la droite, alors "le Nouveau Front populaire continuera sans eux", met en garde Jean-Luc Mélenchon.
"Cette propagande qui répète sans arrêt que la gauche doit s'entendre avec la droite est dangereuse. Elle produit des gouvernements prêts à vendre leur âme au diable pour durer", affirme-t-il, avant de revendiquer son intransigeance : "Nous refusons de trahir nos électeurs pour des postes. Nous appliquons notre programme sans compromission. La démocratie, ce n'est pas le consensus!"