Nouveau Premier ministre : plus qu'avoir le nom du successeur de Barnier, les Français attendent que l'on «renoue un dialogue»
Alors que plusieurs noms de prétendants au poste de Premier ministre circulent pour remplacer Michel Barnier, les Français rencontrés par Europe 1 se montrent davantage préoccupés par la situation du pays que par le nom du futur locataire de Matignon.
Depuis que Michel Barnier a été censuré à l'Assemblée nationale après avoir déclenché un 49.3 sur le projet de loi du budget de la Sécurité sociale, c'est une question qui est sur toutes les lèvres : qui va devenir le nouveau Premier ministre d'Emmanuel Macron ? Depuis mercredi dernier, plusieurs noms sont cités dans la presse, Bruno Retailleau, Sébastien Lecornu, François Bayrou ou encore Bernard Cazeneuve... Mais qu'en pensent les Français ? Europe 1 est allée leur poser la question.
"Les politiques, ils ne pensent pas à la France, ils ne pensent pas à l'intérêt général"
Et la première chose marquante, c'est que les Français se préoccupent plus de la situation actuelle que du nom de celui ou celle qui va prendre les rênes du pays. "Les politiques, ils ne pensent pas à la France, ils ne pensent pas à l'intérêt général. Ils pensent qu'à leurs petites ambitions", lâche cet homme. Un peu plus loin, un autre se dit "très peiné par l'ambiance actuelle, le manque de coopération entre les hommes politiques, l'impossibilité de sortir de l'impasse. J'attends principalement qu'on renoue un dialogue. J'espère qu'on va quand même trouver des compromis comme font nos voisins."
De son côté, cette femme avance que "chacun tire la couverture à soi". "On veut arriver au sommet, on veut être président, on veut être Premier ministre, mais c'est pour avoir les avantages, pas pour aider la France ou les Français. Qu'on en mette un ou un autre, on aura les mêmes résultats."
Quant au constat de cet autre homme rencontré par Europe 1, il est sans appel. "Il y a trois blocs à l'assemblée et donc ça me paraît ingouvernable. Il peut y avoir un gouvernement qui suit les affaires courantes mais qui ne pourra pas faire de grands changements et prendre les grandes décisions dont la France a besoin impérativement."