La première liste de Michel Barnier largement contestée par Emmanuel Macron 1:14
  • Copié
Arthur De Laborde / Crédits : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Alors que le Premier ministre n'a toujours pas annoncé son gouvernement, Michel Barnier continue de consulter à tout-va et a reçu ce jeudi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher. Il reste néanmoins coincé entre la pression exercée par les Républicains et la volonté d'Emmanuel Macron de ne pas attribuer les portefeuilles stratégiques aux LR. 

Du flottement à Matignon. Quatorze jours après sa nomination, Michel Barnier n’a toujours pas annoncé son gouvernement. Il devait recevoir hier matin Gabriel Attal et hier soir les cadres des LR, mais les deux rendez-vous ont été annulés à la dernière minute par Matignon. Les discussions entre le Premier ministre et les composantes principales de la majorité relative sont de plus en plus compliquées. 

"Le Premier ministre poursuit son travail"

Obtenir les meilleurs portefeuilles, c'est l'objectif des macronistes et des LR qui font tous le maximum pour peser. Au milieu, Michel Barnier tente d’assoir son autorité. Selon un pilier du bloc centriste, le locataire de Matignon a remis avant-hier une première liste de ministres à Emmanuel Macron, mais le chef de l’État lui aurait alors demandé de revoir sa copie…

En cause : la surreprésentation de sa famille politique, de la droite républicaine… et le faible nombre de postes attribués au camp présidentiel. Des informations démenties par l’entourage de Michel Barnier qui avance notamment que l’équilibre des sensibilités évoqué ne représente en rien le projet souhaité par le Premier ministre. 

L’ancien négociateur du Brexit, lui, "ne dit rien, c’est le plus grand flou", constate un conseiller de l’exécutif. Ce dernier va jusqu’à se demander si Michel Barnier ne jettera pas l’éponge avant même d’avoir constitué son gouvernement. En guise de réponse, un proche du locataire de Matignon le martèle : "le Premier ministre poursuit son travail".