"Tout simplement pour être au milieu des troupes. Je pense qu’elles ont besoin de sentir que leur patron prend soin d’eux". Quelques heures après la passation entre Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l'Intérieur s'est rendu dans un commissariat de la Courneuve. À l'issue de cette visite, il a détaillé une série de propositions pour lutter contre le narcotrafic.
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Une nouvelle loi sur l'immigration ?
"Il y a un parquet national, un statut pour le repenti, un pour les informateurs, mais aussi une préconisation pour des enquêtes de patrimoine (Al Capone est tombé sur une enquête fiscale), il ne faut rien s’interdire", a-t-il affirmé. Face à la délinquance, il demande de la fermeté à son collègue de la Justice Didier Migaud. Sur l’immigration, le ministre de l’Intérieur veut agir vite, et ce, malgré une absence de majorité à l’Assemblée.
"Il faut aller au maximum de ce que l'on peut faire d'un point de vue réglementaire : faire en sorte qu'on puisse naturaliser au compte-goutte, en revanche, expulser le maximum. Deuxième chose, je ne m'interdis pas une nouvelle loi. Le Conseil constitutionnel a censuré 35 articles, je pense que certains d'entre eux sont essentiels. Il faut y retravailler."
Bruno Retailleau a aussi cité le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou des restrictions dans l’aide médicale d’État. Le Ministre de l’Intérieur souhaite enfin s’inspirer de ses voisins européens, en nouant notamment des accords avec les pays du Maghreb. Une ambition élevée dans un cadre politique néanmoins très contraint.