Finis les Jeux olympiques, et la semaine de commémoration des 80 ans du débarquement de Provence et retour à la politique quelques jours avant la rentrée… Emmanuel Macron l’a annoncé : il donne rendez-vous vendredi prochain aux chefs de partis et des groupes parlementaires, pour une consultation avant de nommer dans la foulée le successeur de Gabriel Attal. Le chef de l’État laisse encore quelques jours aux partis pour dialoguer, voire nouer des alliances avant de les recevoir chacun leur tour.
À commencer par les représentants du Nouveau Front Populaire, accompagnés de Lucie Castets, la candidate commune de la gauche. La gauche qui tente de faire pression sur Emmanuel Macron, par une menace de destitution lancée hier par LFI, et immédiatement tuée dans l’œuf…
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Élargir le camp présidentiel
De son côté, le président cherche un terrain d’entente avec les oppositions pour élargir le camp présidentiel à droite et à gauche. Et éviter ainsi une censure immédiate du nouveau gouvernement… "On ne veut pas nommer une personne avec la certitude qu’elle sera censurée le lendemain", explique-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.
En clair, ce que cherche le chef de l'État pour succéder à Gabriel Attal. C’est une figure politique capable de rassembler un nombre de députés suffisants pour sortir du piège d’une Assemblée ingouvernable. Si les noms de Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand ou encore Michel Barnier, ancien ministre et commissaire européen circulent depuis plusieurs semaines, de nouveaux profils semblent susciter un certain intérêt, comme celui du maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, ou encore celui de l’ancien patron de Michelin, et patron de Renault, Jean-Dominique Senart.