Un déplacement attendu ? Huit jours après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes, Emmanuel Macron va se rendre dès ce mardi soir sur l'archipel pour y installer "une mission", a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.
Ecouter et échanger
Le président de la République réfléchissait à l'organisation d'un tel déplacement depuis plusieurs jours, mais seule une poignée de fidèles étaient dans la confidence. Et c'est entre la nuit de lundi à mardi que cette visite présidentielle a été définitivement actée. Le chef de l'État a surpris tout le monde, explique un ministre. Car c'est justement lors du Conseil des ministres que le président a fait cette annonce. "Bon, je pars ce soir", a-t-il lancé. Autour de la table, seul Gabriel Attal semblait avoir été prévenu avant les autres, rapporte un participant.
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Dans l'entourage du chef de l'Etat, on explique que la volonté d'Emmanuel Macron est d'écouter et d'échanger avec les Calédoniens. Il croit que sa présence physique peut pousser les uns et les autres à dialoguer, explique un conseiller. Une délégation de hauts fonctionnaires sera à ses côtés. Ces derniers composeront une mission dont les contours sont encore flous. Est-ce à dire que le calendrier prévu avant un congrès d'ici à la fin du mois de juin pourrait être revu ? Ce point sera tranché à la fin du déplacement, dit-on en substance du côté de l'Élysée. Même si l'idée de départ est bien de ne rien changer, il ne fait pas 34.000 kilomètres aller-retour pour faire machine arrière, résume un proche.