Emmanuel Macron a renoncé à un déplacement prévu jeudi matin sur le site de l'EPR à Flamanville dans la Manche pour présider une "réunion de suivi" sur la situation en Nouvelle-Calédonie en proie à de violentes émeutes en raison d'une réforme électorale contestée par les indépendantistes, a annoncé mercredi l'Élysée.
"Le chef de l'État présidera à Paris demain matin une réunion de suivi après l'instauration de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie" mercredi à 20h heure de Paris, a précisé l'Élysée. "Le déplacement du président de la République à Flamanville demain est donc reporté", a ajouté la présidence.
Un déplacement déjà annulé une première fois
Emmanuel Macron devait assister à la fin du chargement d'uranium du premier EPR français en vue du démarrage, avec douze ans de retard, du plus puissant réacteur nucléaire du pays. Le chef de l'État avait déjà dû annuler un déplacement mercredi après-midi à Fécamp en Seine-Maritime, destiné à inaugurer le troisième parc français d'éoliennes en mer, en raison de la situation dans l'archipel.
>> LIRE AUSSI - Nouvelle-Calédonie : comment Macron souhaite utiliser le vote de l'Assemblée nationale comme moyen de pression
Il a présidé mercredi matin un Conseil de défense lors duquel la proclamation de l'état d'urgence a été décidée, avant d'être entérinée dans l'après-midi en Conseil des ministres. À moins de quatre semaines des élections européennes très difficiles pour son camp, Emmanuel Macron entendait défendre sa politique énergétique définie à Belfort en 2022, qui mise à la fois sur le développement des renouvelables et la relance de l'atome.