Une centaine de CRS a procédé, lundi matin, à l'évacuation de la place de la République à Paris, occupée depuis 11 jours par le mouvement "Nuit debout", l'autorisation du rassemblement arrivant à son terme. Mais selon une source policière, "une nouvelle déclaration de manifestation a été déposée, signifiant que le mouvement pourra reprendre lundi soir". Pour Bernard Debré, député LR de Paris et invité d'Europe midi, lundi, ce mouvement pose un problème de sécurité dans le contexte de l'état d'urgence.
Deux poids, deux mesures. "On interdit aux lycéens de sortir fumer une clope dans la rue par sécurité, parce qu'on est en état d'urgence. Par contre, Nuit debout a le droit de manifester et de s'accaparer la place de la République", dénonce Bernard Debré. "Où est la sécurité ?", interroge le député. Dimanche, sur Europe 1, l'ancien Premier ministre et candidat à la primaire LR François Fillon avait déjà estimé que le mouvement n'était "pas compatible avec l'état d'urgence".
"Quand il y avait des veilleurs pour la Manif pour tous, ils n'ont pas tenu cinq minutes, on les a tous mis au poste et renvoyés, parce qu'ils n'avaient le droit de manifester la nuit", poursuit Bernard Debré. "Et nous n'étions pas en état d'urgence", souligne le député, qui assure ne prendre parti "ni pour l'un, ni pour l'autre" et regarder le mouvement le mouvement "Nuit debout" "avec intérêt".