Alors qu'Élisabeth Borne prépare son gouvernement, la Nupes, l'alliance qui regroupent les grands partis de la gauche française (La France Insoumise (LFI), Europe Ecologie les Verts (EELV), le Parti Communiste Français (PCF) et le Parti socialiste (Ps)) se réunit aujourd'hui à 11 heures à Paris. L'alliance doit y présenter son projet de gouvernement, en cas de majorité le soir du second tour des élections législatives. C'est en tout cas le souhait du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui semble pourtant bien seul dans cette optique.
Car les autres dirigeants des partis de gauche se font bien discrets. Anne Hidalgo, candidate à l'élection présidentielle et maire de Paris, souhaite désormais reconquérir sur sa majorité municipale. Ses rares prises de positions nationales ciblent surtout l'union de la gauche ou soutiennent les candidatures dissidentes comme celle de Lamia El Aaraje, députée Ps sortante dans la 15ème circonscription de Paris, candidate à sa réélection.
"Traversée du désert"
Du côté des écolos, Yannick Jadot reste muet. "C'est la traversée du désert", tacle un cadre écologiste. Le député européen est persona non grata dans la Nupes. Le député ne va pas soutenir Jean-Luc Mélenchon et les insoumis ne veulent pas de son soutien, résume un de ses proches.
Enfin, du côté du PCF, même son de cloche. Fabien Roussel, investi par la Nupes, dénonce le soutien du leader insoumis à Taha Bouhafs, ex-candidat Nupes aux législatives, accusé d'agressions sexuelles. Un comportement qui énerve les membres de La France insoumise. "Son égo n'est pas redescendu depuis la présidentielle", estime un représentant du parti de Jean-Luc Mélenchon. Malgré sa volonté de rassembler, l'ex candidat LFI à l'élection présidentielle se retrouve ainsi seul dans cette grande alliance.