"J'ai dit que mes critères de choix pour mon Premier ministre seraient la compétence et la loyauté. Sa compétence, il ne l'a pas démontrée pour l'instant. Le bilan de son passage à Bercy, c'est quoi ? Les autocars, point barre". Alain Juppé a retoqué fermement l'hypothèse d'un rapprochement avec Emmanuel Macron, ce qui n'empêche pas ce dernier de reconnaître avoir des "convergences" avec le favori de la primaire de la droite, même s'il n'aurait pas employé les termes l'"identité heureuse", le concept défendu par le maire de Bordeaux.
"Une identité, par nature, n'est pas heureuse ou malheureuse". "Je n'aurais pas employé le terme 'd'identité heureuse'. C'est trop statique, trop loin de la réalité et je ne sais pas très bien ce que cela signifie", explique l'ancien ministre dimanche dans Challenges. Selon le fondateur du mouvement En marche!, "une identité, par nature, n'est pas heureuse ou malheureuse. Une identité est en mouvement et se construit sans cesse". "Elle peut même connaître des tensions au gré des incertitudes ou des inquiétudes qui s'expriment comme c'est le cas dans notre pays en raison de l'absence de choix politiques clairs ces dernières décennies", ajoute l'ancien ministre de l'Economie.
"Il n'en est pas moins vrai que j'ai avec Alain Juppé des convergences sur ce que peut et doit être la vie en société", ajoute l'ancien ministre, qui dira en décembre ou janvier s'il est candidat à l'élection présidentielle.