1:18
  • Copié
Jacques Serais / Crédits photo : Sarah Meyssonnier / POOL / AFP
Pour sa première rencontre avec les députés macronistes, Michel Barnier a esquissé mardi les contours de la "coexistence exigeante" évoquée à l'Élysée avec ce Premier ministre de droite qui a vanté un "nouveau gouvernement" et non un "remaniement". 

Les 97 députés du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), dont leur nouveau président Gabriel Attal, ont accueilli Michel Barnier mardi lors de leur journée de rentrée parlementaire à Rosny-sur-Seine dans les Yvelines. Michel Barnier a esquissé mardi les contours de la "coexistence exigeante" évoquée à l'Élysée avec ce Premier ministre de droite qui a vanté un "nouveau gouvernement" et non un "remaniement". 

Cinq jours après sa nomination à Matignon, Michel Barnier consulte à tout-va en vue de former un gouvernement. Un exercice compliqué avec les multiples partenaires potentiels qui sont autant d’ennemis en puissance.

Pourquoi cela prend-il autant de temps ?

L'équation est loin d’être résolue. Pour ne pas risquer d’être censuré à l’Assemblée, Michel Barnier doit additionner les sièges du bloc central à ceux des Républicains, en prenant en compte ceux du Rassemblement national. Une problématique omniprésente dans la réflexion en cours pour la composition du gouvernement.

L'enjeu pour le nouvel hôte de Matignon est que les additions ne se transforment pas en soustractions. L’équation est donc davantage mathématique que politique...

Michel Barnier appelé à prendre son bâton de pèlerin

Et il n’est pas au bout de ses peines : mardi, c’est au rassemblement des parlementaires Ensemble pour la République qu’il prêchait pour sa paroisse. "J'ai besoin de vous et le président aussi", a-t-il lancé. Sauf que les députés de l’ancienne majorité sont divisés et certains n’écartent toujours pas la censure en cas de désaccords, notamment sur les questions d’immigration. Michel Barnier s’est engagé à "respecter toutes les sensibilités". Ce mercredi, il renouvellera son message devant les parlementaires d'Horizons et du MoDem.

Et les Républicains dans tout ça ?

Les Républicains (LR) le soutiennent et veulent agir. Même Laurent Wauquiez qui, avant la nomination de Michel Barnier, ne voulait pas entrer au gouvernement, fait tout désormais pour être ministre et lorgne sur le ministère de l’Intérieur. Cependant, les LR ne donnent pas un chèque en blanc à Michel Barnier : ils veulent des garanties sur la ligne politique, une ligne qui n’est évidemment pas la même que celle du camp présidentiel sur le régalien. Autrement dit, pour Michel Barnier, le casse-tête n’en est qu’à ses débuts.