Elisabeth Borne 2:20
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Manon Fossat , modifié à
Le gouvernement ne va pas intégrer dans son projet de loi sur le pass vaccinal un pass sanitaire pour les entreprises. Invitée sur Europe Matin mercredi, la ministre du Travail Elisabeth Borne a pour autant affirmé vouloir poursuivre les discussions avec les syndicats et a assuré ne pas exclure un amendement au Parlement.

Le gouvernement ne va pas intégrer dans son projet de loi sur le pass vaccinal un pass sanitaire pour les entreprises, mais laissera les parlementaires déposer éventuellement un amendement dans ce sens. Invitée sur Europe Matin mercredi, la ministre du Travail Elisabeth Borne a affirmé vouloir "poursuivre les discussions" avec les acteurs du secteur et n'exclut pas justement un amendement au Parlement. 

Un amendement des parlementaires pas exclu 

"C'est important que l'on puisse poursuivre les échanges mais ce ne sera pas prévu dans le projet de loi initial", a assuré la ministre. "J'ai évoqué l'hypothèse d'un pass sanitaire en entreprise, c'est-à-dire demander aux salariés d'être vaccinés, guéris de la Covid ou de se faire tester pour aller au travail. Les organisations syndicales n'y sont pas favorables et les organisations patronales ont fait part de réserves et ont posé des questions sur les modalités opérationnelles", a-t-elle détaillé.

Mais Elisabeth Borne l'a assuré, elle souhaite "poursuivre les échanges avec les syndicats". "On ne sait pas quelle sera la situation dans dix jours et les éventuelles mesures que nous allons être amenés à prendre. Donc je souhaite poursuivre les échanges avec les organisations patronales et syndicales et on verra si les parlementaires jugent qu'il est pertinent de l'introduire par amendement."

Deux millions de salariés déjà concernés

Pour la ministre du Travail, on ne serait en effet pas dans l'inconnu puisque nous avons déjà une expérience du pass sanitaire dans les métiers en contact avec du public, à savoir dans les restaurants ou encore les hôtels. "On a déjà une expérience à petite échelle depuis la rentrée puisque 2 millions de salariés ou agents publics doivent présenter un pass sanitaire pour aller travailler", a-t-elle soulevé. 

"On a vu que ça s'est passé sans difficulté, ça s'est mis en place et nous n'avons pas eu de retours nous faisant part de difficultés", a encore insisté Elisabeth Borne. "Par ailleurs cela existe en Allemagne ou en Italie donc je pense que c'est important que l'on puisse poursuivre les échanges mais ça ne sera pas prévu dans le projet de loi initial."