Les attaques continuent entre Olivier Véran et Laurent Wauquiez. le ministre de la Santé a qualifié mardi "d’effet d’annonce" la décision du président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes de proposer une campagne massive de tests gratuits aux huit millions d’habitants de son territoire avant Noël. Ni le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), ni le préfet "n’ont été informés, ni (mis) au courant", a affirmé Olivier Véran sur BFM TV. Laurent Wauquiez lui a répondu mardi soir, estimant "qu'un ministre n'est pas là pour faire de la polémique mais devrait plutôt essayer de travailler avec tout le monde".
L'enjeu du suivi après le test
Dans un message transmis mardi à l'AFP, Laurent Wauquiez a ainsi de nouveau taclé le ministre de la Santé. "Je me souviens qu'à l'époque où l'on a lancé la campagne des masques, Olivier Véran nous disait que le port du masque était inutile et qu'il ne le recommandait pas. Nous on avait avancé, on avait essayé d'acheter les masques, de les produire et de les amener à tout le monde. Il faut additionner les forces", a-t-il exhorté.
Laurent Wauquiez répondait aux propos du ministre de la Santé, tenus plus tôt dans la journée sur BFM TV. "Ce qui est important, ce n’est pas de tester les gens, c’est d’être sûr qu’une fois testés, on est capable de les mettre à l’abri pour les éviter les contaminations", avait ainsi indiqué Olivier Véran. "Parce que sinon, vous allez faire quoi ? Vous allez tester des gens et vous leur dites 'appelez votre médecin, débrouillez-vous' ? Ce n'est pas possible."
Région la plus touchée
Lundi, dans un entretien à plusieurs journaux locaux, Laurent Wauquiez a jugé que "les campagnes de dépistage actuelles ne sont pas assez importantes" et a annoncé une "immense opération logistique" de dépistage prévue entre les 16 et 23 décembre dans sa région, précisant qu'une première commande de deux millions de tests avait été passée. Il avait alors affirmé que l'ARS avait été informée de l'opération.
Vendredi, l'ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes avait annoncé le déploiement dans la région de 552.000 tests rapides antigéniques, répartis dans les douze départements, selon leur démographie et en fonction de la situation épidémiologique du territoire.
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Un pic de 7.000 hospitalisations a été atteint ce week-end en Auvergne-Rhône-Alpes, région la plus touchée du territoire, ce qui a contraint les autorités à organiser plus de 100 transferts de patients vers des hôpitaux d'autres régions depuis le début de cette deuxième vague en octobre. Olivier Véran s'est déplacé lundi à Lyon pour assister au départ par avion de deux malades pour La Rochelle.