La présidentE de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) a proposé dimanche de rendre "obligatoires" les polices municipales dans les villes de 10.000 habitants, en se disant par ailleurs "mal à l'aise" avec la future police de sécurité du quotidien.
Interrogée sur cette police, dont les contours ont été dévoilés jeudi par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et qui doit se déployer après une expérimentation dans une trentaine de quartiers, Valérie Pécresse s'est dite "mal à l'aise", sur BFMTV en partenariat avec Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Je pense que le rôle de la police nationale, c'est de faire peur aux délinquants et que le rôle de la police municipale, c'est de rassurer les honnêtes gens", a expliqué la présidente de la région Île-de-France.
"La police de sécurité du quotidien me met mal à l'aise: la police de sécurité c'est la police municipale. Il faut donner plus de moyens aux communes pour l'organiser" @vpecresse#BFMPolitique
— BFM Politique (@BFMPolitique) 11 février 2018
"La police de proximité c'est la police municipale". "Moi je crois qu'aujourd'hui, la police de proximité, c'est la police municipale. Et qu'il faudrait donner aux communes la possibilité de beaucoup plus de moyens pour faire cette troisième force de police qui serait la police de proximité", a-t-elle poursuivi, en dénonçant un "mélange de genres" que "de demander de faire et la répression et la prévention". "Le vrai sujet, ce serait de rendre obligatoire les vraies polices municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, en leur donnant les moyens de le faire", a-t-elle dit.
Trente quartiers doivent bénéficier de renforts de policiers. La police de sécurité du quotidien (PSQ), réforme promise par le candidat Macron après la retentissante "affaire Théo L." et la grogne inédite dans la police, promet notamment davantage de moyens dans des quartiers. Gérard Collomb a annoncé jeudi que, d'ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieraient de "moyens supplémentaires" - un renfort de 15 à 30 policiers chaque fois. Trente autres quartiers suivront d'ici 2020. Au total, 1.300 effectifs supplémentaires y seront affectés, dans une "logique des zones de sécurité prioritaire (ZSP)" lancées sous Manuel Valls, selon des proches du ministre de l'Intérieur.
Pécresse appelle à "renforcer la police nationale". Valérie Pécresse a par ailleurs appelé à "renforcer la police nationale" et "renforcer le nombre de zones de sécurité prioritaires", dans lesquelles, selon elle, "on devrait mettre beaucoup plus d'effectifs de police". "On devrait aussi mettre des ZSP y compris dans le métro, les transports en commun, sous terre", a-t-elle poursuivi, en se félicitant qu'une ZSP ait été étendue aux stations de métro, notamment dans le XVIII ème arrondissement de Paris.