Le FN a signalé à la justice le cas de 19 eurodéputés français dont les assistants parlementaires seraient des emplois fictifs. Parmi ces élus figurent notamment Marielle de Sarnez, la ministre des Affaires étrangères, visée par une enquête préliminaire pour "abus de confiance". Pour Florian Philippot, vice-président du FN invité mardi de la matinale d'Europe 1, le parti de Marine Le Pen, elle-même épinglée par le Parlement européen pour une affaire similaire, a agi ainsi au nom d'"un principe d'égalité devant la justice".
"Un cas anodin et normal". "On a creusé un peu, on s'est dit : 'est-ce qu'on est les seuls dans ce cas-là, qui n'a rien d'illégal ?' On a découvert que beaucoup d'eurodéputés français sont logiquement dans la même situation, c'est-à-dire qu'ils ont des assistants parlementaires qui sont aussi en responsabilité dans leur mouvement politique", a-t-il déclaré, estimant que son parti a été victime d'une attaque politique. "Nous avons expliqué que Marine Le Pen et d'autres eurodéputés n’avaient rien fait d'illégal. Il faut maintenant expliquer aux Français qu'il y a une affaire montée de toute pièce pendant la présidentielle contre Marine Le Pen, sur un cas anodin et normal, qui concerne énormément de députés français au Parlement européen".
"Deux poids deux mesures". "Je ne sais pas pourquoi, les foudres de la justice et du Parlement européen ne s'étaient abattu que sur le Front national. Il n'y a pas de raison, il y a un principe d'égalité, de refus du deux poids deux mesures dans la République Française", pointe encore Florian Philippot. "Si certains sont sous enquête judiciaire, il faut que tous ceux qui sont dans la même situation le soit aussi".