Rendre aux piétons les voies sur berges à Paris ne fait pas l'unanimité. La décision prise par Anne Hidalgo, la maire PS de la capitale, de piétonniser les berges rive droite de la Seine, est vivement contestée par l'opposition LR. Les élus Républicains de Paris, soutenus par des élus de banlieue, ont annoncé qu'ils allaient attaquer en justice cette mesure. "Nous sommes en train d'étudier tous les moyens légaux", a affirmé devant la presse Nathalie Kosciusko-Morizet, qui dirige le groupe des Républicains au Conseil de Paris.
Avis défavorable d'une commission d'enquête. Un recours devant le tribunal administratif pourrait attaquer soit la délibération qui devrait acter, lors du Conseil de Paris le 26 septembre, le projet de la maire d'interdire les voitures sur la voie Georges-Pompidou, au cœur de la capitale, soit l'arrêté qui en découlera. Aux côtés de Nathalie Kosciusko-Morizet, des maires d'arrondissements parisiens et élus de départements de petite couronne, vent debout depuis des mois contre le projet même si, disent-ils, ils ne sont pas hostiles à réduire la place de la voiture en ville, ont rappelé l'avis défavorable rendu en août par la commission d'enquête.
Au nom de la lutte contre la pollution de l'air, Anne Hidalgo qui veut piétonniser les berges rive droite de la Seine sur 3,3 km au coeur de la capitale, a décidé de passer outre cet avis défavorable et soumettra aux voix le projet définitif, qui devrait être adopté, au Conseil de Paris. Nathalie Kosciusko-Morizet a notamment dénoncé "l'instrumentalisation de l'écologie" selon elle par la maire et l'"expression bafouée" des opposants.